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Mon départ mouvementé de Koh Rong
Il est 8 h30 du matin, il est temps de dire au revoir à mes compagnons de Koh Rong (à regrets)
Les autres s'en sont allés en prenant une autre alternative que moi. Ils m'avaient d'ailleurs gentiment proposé de suivre leur parcours, c'est à dire prendre un bateau direct de notre côté de l'île jusqu'à Sihanoukville, ce qui évitait le stop de l'autre côté, reprise d'un autre bateau etc, ce qui prenait beaucoup plus de temps évidemment.
Je ne sais pas pourquoi, j'ai dit non ... Pressentiment instinctif ?
Peut-être, lorsque j'ai vu le bateau de pêcheurs , je ne l'ai pas senti. Il faut dire qu'il y a 33 km à parcourir ... sur un rafiot à la mode Asiatique !
Un bateau comme ça. C'est joli sur les photos, c'est exotique (j'adore !). .... Mais question sécurité ???? pour 33 kms ... ??? ?
Bref, nous embarquons, je dis nous, car j'étais accompagnée de Julian, le propriétaire de la guesthouse où j'ai séjourné cette semaine.
Au bout de cinq minutes , la mer à commence à enfler. Premières giclettes sur les lunettes, ce qui nous fait plutôt rire.
Puis, puis...
L'horreur, des creux énormes, à tel point qu'à chaque fois que nous descendions du sommet des vagues, la même impression que des trous d'air en avion ! Le capitaine évaluera ces creux à 3 m.
(Quand même !)
Trempés comme des soupes, les sacs à dos heureusement protégés par des bâches .... Le bateau se lève, redescend, puis se campe jusqu'à , je ne sais pas, je n'aime mieux pas y penser.
Nous arrivons au bout d'une heure dix (au lieu de 30 minutes) à l'embarcadère principal.
Impossible d'accoster tant les vagues étaient grosses. Nous avons du nous rapprocher d'un autre bateau accosté auparavant,, sauter tant bien que mal dessus, et attendre que les sacs à dos suivent (pas tous seuls).
Là, paysage invraisemblable. Plus de plage au bord des bars et guesthouses. Tout était submergé, et les sacs de sable en protection n'étaient pas inutiles ...
Que faire ? C'était un peu l'affolement général, car de nombreux bateaux avaient décidé d'attendre le lendemain, voire plus .... Julian me suggère de prendre le seul speed boat capable de faire ce trajet sans trop de problème. Je repaye un autre ticket (car pas la même compagnie maritime), et me fraye un chemin pour embarquer coûte que coûte, car il se peut que je sois bloquée pendant plusieurs jours de ce côté de l'île qui ne me plait absolument pas. D'autre part, je suis bien obligée de faire confiance à Julian, qui vit ici à l'année .
Sur la jetée, nous apercevons nos amis touristes, qui étaient partis pour faire un aller direct à Sihanoukville ... 2 femmes enceintes, et trois bouchons ... Le capitaine à fait demi tour et les à déposés là , tant c'était dangereux !
Donc me voilà dans le speed boat. L'enfer ! On se serait cru dans une machine à laver (en marche) avec amortisseurs cassés ! Des coups énormes sur la coque, jusqu'à ce que mon siège lâche ... Les armatures de la banquette en deux ! Et moi ... J'ai atterri de l'autre côté de l'allée sur deux jeunes Australiens...Un début de mal de mer qui me prend. Ce n'était pas franchement le moment. On me somme de monter sur le pont et de ne pas rester dans la cabine (environ 25 personnes), car trop dangereux avec mon siège cassé.
Qu'à cela ne tienne, je monte, m'agrippe au fauteuil du capitaine, qui l'a échappé belle, car je me suis mis à vomir mon quatre heure . Juste le temps de mettre la tête dehors... Sinon notre ami Cambodgien avait sa belle chemise à carreaux, très tendance, baptisée par les résidus d'un estomac français, mais lequel !
Le voyage à été effroyable... Au bout d'une heure et demie , le mauvais passage était terminé, et nous avons débarqué dans un état !!!!!
De retour à l'hôtel, je me suis demandé si c'était moi dans la glace ou une revenante préhistorique qui aurait dû plonger pour trouver son chemin ...
L'après midi à été consacrée au repos puis massage, histoire de revenir sur terre !
On comprendra aisément que je n'ai pu prendre de photos ... J'avais d'autres préoccupations...
Ça, c'était avant la tempête ...
Kampot
Petite ville alanguie au bord d'une rivière bordée de cocotiers et d'une végétation abondante, avec en fond de décor des petites montagnes. Le cliché de la bourgade asiatique.
Un peu touristique quand même, histoire de trouver quelques boutiques, quelques restos , des distributeurs d'argent (ça peut servir).
Arrivée à Kampot. Station de bus .... Sans bus.
Street flood près de la rivière
Ma guest house : Ta Eng GH, à Kampot, Cambodge méridional .
Accueil des plus sympathiques, par le propriétaire, un Papy, parlant Français (colonies quand tu nous tiens). Il est drôle, pratique l'humour caustique sous ses airs bienveillants. Impayable.
Tous les clients sont francophones, puisque cette adresse fait partie des meilleures répertoriées dans le guide du Routard. Je me fais deux copines de Dijon, bien intéressantes ... et bien sympas
Kampot n'a rien d'extraordinaire mais est un point de départ pour des visites intéressantes, notamment celle consacrée au Mont Bokor et les plantations des poivriers (poivre mondialement connu, et très apprécié par les grands Chef Français.)
A ce propos, j'ai dégusté le meilleur tournedos au poivre de ma vie, ici, à 12.000 kms de chez nous... Entre deux restos de rue, disons un peu simples, je me suis offert ça dans un resto français de Kep (petite ville tout à côté). Plaisir intense, rappel culturel gustatif, avec un ingrédient local exceptionnel. Bref, je me suis éclaté un soir, de grande solitude ....
Les mobs et la baguette à la française ....près du marche central
Bon, la rivière est vraiment le centre d'intérêt de la ville, qui s'etire et s'étire sur son long.
le soir , on peut faire une petite croisière de deux heures quand même, histoire de voir un coucher de soleil splendide, et admirer la végétation la nuit s'illuminer grâce aux innombrables lucioles. Un peu féerique, puisque le 24 Décembre... On aurait cru des sapins de Noël dans la jungle. L'appareil photo n'étant pas assez performant la nuit, pas de photos des lucioles...
Ce soir là, vers 17 h, juste avant la nuit
Les bateaux de retour de la journée de pêche .
Quel commentaire ?...
La campagne magique Cambodgienne
la journée du lendemain sera consacrée , en tuk tuk, à une visite bucolique de la campagne environnante, en passant par le lac secret, les cultures du poivre , et le marché aux crabes de Kep.
cette campagne est envoûtante. Je ne trouve pas d'autres mots. Tout le charme de l'Asie est là.
Une profondeur de décor, des premiers plans dominés souvent par les maisons simples, les gestes quotidiens des habitants à leur labeur, et puis les cocotiers qui se balancent au gré du vent. Les couleurs sont douces, voire diluées. Le ciel est chargé de nuages grisonnants, et la chaleur est là , lourde, pesante. On se laisse aller à la rêverie, on voudrait que ça ne finisse pas.
A certains moments , je me suis surprise à espérer ne pas arriver à l'étape programmée, faire perdurer l'instant indicible de paix et de beauté que dégage cette nature.
Départ de la balade
En passant par les villages, quelques paysannes qui me proposent de partager leur assiette .
Rappelons que le salaire moyen au Cambodge est de 50/60 € par mois, que ce pays figure parmi les plus pauvres au monde (au 135eme rang), et que nous, touristes, ou plutôt voyageurs (pour ce qui me concerne), nous représentons la richesse, et certainement le futur hypothétique qU'ils espèrent .. Donc la encore, pas de commentaire sur ces femmes me proposant à manger ...
Le battage du riz.
Le las secret . Pourquoi ? Je n'en sais rien ... Mais c'est un lieu apprécié par les Cambodgiens pour venir se détendre ou fêter des événements familiaux
La plantation de poivriers
Poivre de Kampot
visite extrêmement sommaire, quasiment sans explications, dommage !
J'ai failli leur proposer mes services pour élaborer une visite construite, instructive...
bref, trois sortes de poivre, le rouge, le noir et le blanc. Chacun ayant ses propriétés d'accompagnement en cuisine.
Le Mont Bokor
Visite organisée d'une journée en minibus
Panorama en montant vers le mont Bokor, à 1800 m. (Pas à pied !)
The Black Palace
Autrement dit le Palais d'Ete du Roi.
on a du mal à le croire, quand même, tellement c'est moche, minable et lugubre.
seul le point de vue est beau.
Je n'y resterai pas longtemps...
Bouddha représenté tout en haut de la montagne, et puis une horrible église construite par les Français
La, je me demande si on ne se moque pas du monde.
Et puis, notre chauffeur s'arrête et commence ses explications, qui vont donner un vrai sens à cette visite qui est somme toute, extrêmement surprenante.
en fait cet endroit a fait l'objet de batailles intenses pendant la guerre. Ce fut un lieu hautement symbolique, extremement convoité.
Les Francais , du temps de la colonisation y avaient construit pas mal de bâtiments, (au frais puisqu'en altitude), jusqu'à un casino superbe, tout en haut, où se réunissaient toutes les notables du secteur.
Là, c'est une vision surréaliste. Un emplacement exceptionnel dominant à 360° l'ensemble des paysages alentours. Nos anciens, les colonisateurs savaient choisir les meilleurs endroits. Ça c'est sur.
Il ne reste du bâtiment et de sa splendeur passée, que la structure en beton, mais quelle structure.
Une parfaite harmonie des volumes,, les pièces savamment distribuées, un escalier central.
Quand je l'ai visité, subsistaient les restes d'une soirée consacrée à une cérémonie de mariage, avec rideaux rouges. Une drôle d'atmosphère, vraiment.
Les vestiges d'un passé Français, pas si lointain, puisque l'indépendance date de 1953, et que la conférence de la Paix, signée à Paris met fin aux luttes en Octobre 1991.
Luttes entre Français et Kmers Issarak dans les années 40, puis entre Lon Lol et les Kmers Rouge dans les années 70, puis dernièrement entre les même Kmers Rouge et les Vietnamiens en 1979.
Le site du Bokor est un vrai lieu stratégique qui contrôle toute la région .
Casino Français du Bokor
L'Ile aux Lapins
En face de Kep, (la où j'ai mangé mon tournedos ...), le Routard nous encense cette île comme le dernier paradis perdu.
je m'y rends donc avec la ferme décision d'y rester au moins 5 jours, pour le nouvel an, afin d'etre en petit comité et ne pas me trouver dans la cohue festive que j'avais connue à Bangkok et qui m'avait valu un spleen épouvantable, il y a 3 ans.
quelle déception ! Même si les quelques photos que j'ai prises pourraient attester du contraire, la plage accessible à la baignade n'est en fait qu'une succession de bungalows minables, de bars, n'en parlons pas, surpeuplés, de touristes venus pour la journée dans des bateaux qui font l'aller retour et qui accostent sur la dite plage.
Mon bungalow (ils sont tous identiques sur l'île) est, je pense, l'hébergement le plus pourri que j'ai connu en voyage. À tel point que pas d'électricité (ça, c'est normal), mais aussi pas d'eau !
il faut demander à la "réception" lorsque l'on veut prendre une douche !
Et là, vous attendez l'eau, et vous apercevez dans le mur en paille de la "salle de bain" une main qui apparaît par un trou et vous passe le pommeau de douche !... Et oui !
Une nuit m'aura suffit , et je décide de rejoindre Phnom Pehn, surnommée, la Perle de l'Asie, du temps des colonies....
qui fera l'objet de mon futur article....
A bientot, et tous mes vœux pour 2015, que je fêterai avant vous, décalage horaire oblige !!!
2 paysages que la photo magnifient.
Mais quel coucher de soleil !!!